specimen typo belgika/belgica

Belgica/Belgika

Auteur: indéterminé

Utilisatrice: Morgane Collard

Présentation de la typo

Une police sans contraste et uniquement en majuscules basées sur divers éléments pseudo-génériques pour les usages multiples.

Liens directe pour télécharger la police:

Pour les sources fichiers et les explications sur la création, n'hésitez pas à aller voir plus bas

Quelques infos

1. Dessiné dans Inkscape, avec deux versions pour pratiquement chque lettre

2. Exporter dans Fontforge avec une sélection d'une des deux version

3. Stockées en police de trait , certaines formes sont optimisées pour une meilleure génération de contours (belgika-stroke.sfd)

4. Chaque contour est généré avec une fraction de la hauteur de la capitale de la police, et adapté pour avoir la bonne hauteur finale (avec l'épaisseur du trait) qui est dans les 800 unité de hauteur de la police, les mesures ont été adaptées en conséquence.

Description

Le cluster de Belgica a commencé sans nom en parallèle du projet de Belgika. De multiples pistes interrogeant les relations entre écriture (schrift), lettrage et pratiques typographiques à travers des outils numériques se croisent. La caravane OSP ( Open Source Publishing ) suit diverses pistes qui insistent sur les polices de frappe, et ses spécificités. Certains pourraient être énumérés ici par ordre chronologique.

La signalisation routière polonaise W droge est dessinée collectivement sur la base de photos recueillies sur le chemin de Libre Graphics Meeting à Wroclaw en 2009. Trois tactiques sont comparées: par auto-tracé, par tracé du contour et par tracé géométrique de l’axe central.

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Après quelques recherches sur le DIN schriften à l’Institut lui-même en 2008, certaines versions sont redessinées à partir de 1932 plaques en tant que polices avec une modularité par blocs, à base de grille. La version de l’axe central doit encore être examinée.

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À partir de 2010, certains traceurs Roland rénovés sont utilisés pour dessiner des traits à l’aide de divers stylos. Idéalement, le texte pourrait être dessiné avec des lettres à une ligne. Mais les polices régulières produisent généralement des doubles traits. Le logiciel de mise en page Scribus pourrait imprimer des polices Truetype manipulées avec des contours ouverts, et un piratage empêche l’opération de fermeture automatique. Une autre approche plus large utilise les polices du domaine public Hershey comme script python pour simuler les fonctions de pseudo-polices.

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Le format Metafont conçu pour TeX a tendance à décrire les caractères par des relations mathématiques. En 2013, OSP commence avec Metadin à tester la modularité "par relations" pour concevoir une nouvelle famille de DIN.

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À partir de l’école d’été Relearn 2013, diverses expériences utilisent le traçage automatique par l’axe central pour générer des lettres de traits.

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Alfphabet font est un redraw dans les années 90 par le coup des plaques de l’ancienne signalisation routière belge. Sans constrast et géométrie stricte. Publié par étapes en 2012 et 2014.

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Les lettrages vernaculaires d’ingénieurs sans aucun contraste, comme dans le toit de Belgika sur une carte postale du début du siècle à l’époque-Elisabethville (Congo), partagent certaines caractéristiques avec les lettrages d’artistes conceptuels des années soixante. Assez pour entamer des discussions sur la façon dont ces formes peuvent s’intégrer aux oeuvres de Vincent Meessen.

En 2012, la police Pinpin est basée par Harrisson sur le Free Sans, une version libre capable de remplacer l’Helvetica pseudo-neutre, en piratant certaines terminaisons pour infecter un esprit de lettrage belge sous copyright. Ce genre de neutralité ou sa post-version n’est pas assez générique pour générer un design en spirale pour l’autocollant LGRU "shape makes practice makes shape makes". Un ensemble de traits géométriques de base sont combinés pour produire deux versions de chaque majuscule nécessaire. Le Belgica non nommé à ce moment-là est modulaire par coups. Distorsions de poids et à la pointe de chaque coup. Dessiné en lignes droites et en arcs, sans courbes de bézier complexes, et choisi comme police générique la plus flexible, Belgica est utilisé comme dessins pour les textes des affiches Meessen, livre en préparation, et son axe central sansLa spécificité de poids est plus précisément utilisée pour concevoir des poinçons pour écrire trois lettres doubles dans la plaque OORRSS en cuivre. Hershey Sans typeface est utilisé pour faire un plotter écrire des cartels pour des dizaines de différentes signatures orthographiques produites au début du XXe siècle par l’artiste congolaise Thela Tenduo, pour son exposition en duo avec Vincent Meessen à Gent en 2014.

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En 2014, sa relative simplicité est mise en oeuvre avec Ludi Loiseau et par Pierre Marchand pour un programme de génération de monogrammes pour le projet made.in social media. Une version étendue est rapidement dérivée. Un autre format de pseudo-police est fait de formes json dynamiquement entrelacées sur toile web. Après la composition manuelle des formes Belgica par la graphiste Delphine Platteuw pour 'Personne et les autres' proposée par Vincent Meessen et Katerina Gregos pour la Biennale de Venise 2015, la nécessité d’une famille de polices à utiliser par Stefano Cernuschi chez Mousse éditeur avec un logiciel de mise en page régulière devient clair. Belgika, avec son contour frisé Opentype polices fantômes, est la première occurrence de celui-ci.

Mon utilisation

mon expérience

Je n'étais pas là le jour où ils ont pioché les polices imposées pour le cours de typographie, je l'ai donc découverte à distance. Au début, je ne comprenais pas trop le principe, son histoire ne m'intéressait pas plus que ça et je trouvais très étrange d'avoir uniquement des capitales. Après des expérimentations, je dois bien admettre que je suis tombée amoureuse de Belgika/Belgica, travailler avec m'a fait découvrir que je peux travailler uniquement en capitale pour un texte. Je finirais donc par exprimer ma satisfaction de travailler avec Belgika/Belgica et qu'elle aura marqué à sa façon mon apprentissage de la typographie.

mes créations

Pour ce quadrimestre notre défi était donc de piocher une des 45 typographies et de travailler celle-ci sous quatre déclinaisons, quatre format : un autocollant, une affiche, un livre de recette et pour finir sous forme d'un spécimen

Stickers typographique

> petit format

Cet exercice qui me semblait assez curieux à la base, m'a permis pour la première fois d'avoir une autre apporche de la typographie. En effet depuis le bac 1, ça reste un peu mon point faible. C'est donc un moment de plaisir qui s'en est suivis ou j'ai commencé à découvrir plus en détail les différents glyphes et leurs variations. Je suis partie sur l'idée de travailler mes glyphes comme des doodle, qui début septembre était un peu mon délire artistique.

Affiche typographique

> grand format

Mon inspiration pour ce projet a été une toile d'araignée, c'est pour ça que j'ai utilisé les caractères de la police comme de petits blocs de construction. Le petit truc, c'est que j'ai utilisé un mot vulgaire pour donner à la base sur le tas, mais ici le mot se perd dans les lettres à cause de leur répétition.

Livre de recette

> hiérarchies et textes

En premier lieu, j'aurais voulu faire un livre de recettes sur les insultes, mais la phase de recherche et de mise en place du concept aurait été trop compliqué à mettre en place. Je me suis donc reposée sur un élément qui en tant qu'étudiant sans réel budget peut toujours être utile : un carnet pour faire la soupe. J'y ai ajouté un système de stickers et de cotation pour pouvoir rendre la soupe un peu plus ludique.

Spécimen

> en cours de création ...

Histoire

Contexte historique

Avant l'apparition de la typographie vers 1450 en Occident, l'expérience de l'écriture était en contraste une pratique extrêmement variée (entre la caroline rapide des scribes et la capitale gravée dans le marbre des romains) et unifiée autour du trait et de son ductus. Le poinçon qui a commencé à dessiner des caractères par leur bord (leur extérieur) dans des matières dures destinées à produire en série des lettres en plomb a introduit une manière indirecte de comprendre la lettre. Et ainsi, depuis plus de cinq siècles, la typographie a été industriellement tenue séparée de l'écriture. Depuis la genèse de la typographie digitale, cette séparation a organiquement été maintenue, en partie par la révérence de la loge des typographes se sentant dépositaires d'une très longue tradition, en partie par souci de commodité par les grands éditeurs logiciels par ailleurs aux prises avec l'effroyable chantier de la gestion encore non entièrement résolue des très nombreux systèmes d'écritures existant dans le monde.

Quelques initiatives séparées ont émaillé ce large mouvement majoritaire. Quatre cas particuliers semblent intéressants à décrire. Un des premiers mouvements de reconstruction de l'Allemagne industrielle après la première guerre mondiale est de mettre en place un institut de normalisation, le Deutsches Institut für Normung (DIN). Et lorsqu'il s'agit, au milieu des années vingt de décrire un système d'écriture standardisé, c'est par le trait et sur une grille que les ingénieurs allemands tentent de rassembler d'une manière cohérente l'ethos de chaque lettre. Pour ces outilleurs, l'épaisseur du tracé est défini par l'outil qui trace, le trait par son centre, la typographie des bords produite est donc un artefact local, perpétuant ainsi trois millénaires d'écriture humaine. Ce standard se plie donc à toutes sortes de variations en fonction des besoins, plus ou moins décrites dans les planches du standard, et reste largement à déduire au cas par cas par le bon sens de ses utilisateurs

Dans les années soixante, lorsqu'il semble que les machines à commande numériques commencent à être introduites au US Naval Weapons Laboratory, le DR. Hershey met en place une série d'instructions permettant la gravure de lettres simple pour le marquage industriel et les premiers affichages digitaux à base de vecteurs. Loin du contexte typographique, ce jeu d'instruction circule librement sans licence trop restrictive, et est progressivement implémentée dans nombre d'applications industrielles civiles. Un nombre incalculable de plaques nominatives d'ascenseur sont ainsi gravée avec des lettres dessinées par l'armée américaine.