Faune est une invitation à repenser notre conception de la famille de caractères, tout en remettant la richesse et la diversité des formes au cœur du processus créatif, et à envisager un rapport dynamique entre les variantes qui la composent, ouverture vers la typographie de demain: mutante, vivante, en perpétuelle évolution.
Tel est Faune: trois variantes de référence (fine, italique, noire) pour les grands corps, et trois variantes hybrides (romain, italique, gras) pour les corps de texte. Au-delà de ces six styles de base qui permettent quantité d’usages pour l’imprimé et l’écran, il est possible d’imaginer une série potentiellement infinie de variations plus ou moins noires, plus ou moins penchées, grâce au processus d’interpolation préalablement décrit, et de laisser ainsi s’exprimer les aspects les plus reptiliens, terriens ou aériens de cette famille.
«Le long de la ligne qu’écrit le verbe regarder, ce n’est pas le même monde qui vient selon que la ligne passe par le lynx, l’épervier, le bœuf, la chauve-souris, l’antilope, le serpent ou l’homme, exactement d’ailleurs comme ce n’est pas déjà tout à fait le même d’un homme à un autre. »
Faune étant une typographie basée sur la diversitée de la faune et la flore, j’ai voulu jouer avec les caractères déjà existant pour créer des formes organiques et garder cette esprit de diversité. Je joue aussi avec la transparence pour rappeler le camouflage présent dans la forêt.
Après avoir crée toute une bibliothèque de formes, j'ai été plus loin dans ma démarche en créant un poster qui représente le fouilli de la flore. J'ai donc joué avec les tailles et la disposition de ma végétation pour donner cette ambiance de camouflage. C'est pourquoi le poster parait très sobre quand on le regarde de face avec un seul mot écrit en son centre "Flore", puis quand on regarde les reflets du vernis on apperçoit toute la diversité de l'univers qui l'accompagne